La petite joaillerie simple et sans prétention est le nouveau crédo de toute une génération de créatrices
Bague en or et onyx, Ginette NY, 510 €.
Pendants d'oreilles, Perle de Lune, 248 €.
Créoles en or et chrysoprases, Emmanuelle Zysman, 775 €.
Bagues en or 20 carats et calcédoine, améthyste, quartz rose ou phrénite, Adelline, à partir de 1 700 €.
Bracelet en or, diamants et coton, Apriati, 2 600 €.
Bagues en or jaune ou gris, Alexandra Jefford chez White Bird, 680 €.
Anneaux en or et corail, Benedikt Von Lepel, 400 €.
Collier en or et corail, Victoria Casal, 1 490€.
Au même titre qu'un maillot de bain, des nu-pieds ou une robe de plage, la petite joaillerie fait plus que jamais partie de la panoplie estivale idéale.
Les Anglais ont une expression idiomatique qui dit que le changement, c'est déjà les vacances. « A change is as good as a holiday. » Ils n'y avaient sûrement pas pensé de l'autre côté de la Manche, mais le proverbe s'applique parfaitement aux bijoux : changer de bagues et de bracelets, comme on remise sa garde-robe saisonnière, c'est déjà une promesse d'évasion.
« Les femmes quittent leur quotidien en laissant leurs bijoux habituels à la maison », a remarqué Natalie Lacroix, acheteuse accessoires chez Franck et Fils, dont la sélection répond à cette demande pressante de modèles décomplexés et plus mode. Les raisons psychologiques s'ajoutent donc aux raisons pratiques, évidentes. On ne descend en effet pas sur la plage avec des gros carats ou des manchettes en argent qui risquent de se rayer dans le sable.
Cette « petite joaillerie » simple et sans prétention, mais précieuse tout de même et fabriquée artisanalement, est le nouveau cheval de bataille de toute une génération de créatrices qui entonnent le même refrain : « Proposer des bijoux moins sérieux et plus accessibles que ceux des joailliers traditionnels. »Du côté des clientes, ces pièces ancrées dans l'air du temps se caractérisent par une image sociale et un poids affectif plus léger. Ces grigris en pierres de couleurs ou en or martelé ne sont pas interdits de cité le reste de l'année mais, l'été, ils deviennent de parfaits bijoux de plage.
Ils sont imaginés et façonnés par des créatrices à l'aise dans leur époque, avides de mode, de voyages et de culture, à l'instar des femmes qui les portent. Pour s'en convaincre, il n'y a qu'à voir les sources d'inspiration d'Emmanuelle Zysman, qui cite pêle-mêle Proust et Duras, Venise et le Tibet, Codognato et les parures afghanes, Dries Van Noten et Serge Lutens, Gossip et Blondie... Ses bijoux, à la fois précieux et faciles à porter, collent à cet univers éclectique.
Présentés sous des cloches de verre dans sa boutique de la rue des Martyrs, à Paris, créoles, bagues et joncs sont faits d'or 18 carats, souvent martelé et rehaussé de pierres fines de toutes les couleurs, en taille cabochon, briolettes ou ancienne.
« L'été est propice à la poésie, à la légèreté, à la couleur... », énumère Sophie Schapira Pfeffer, fondatrice de la marque 5 Octobre, qui s'apprête à sortir une ligne précieuse. En joaillerie, cela se traduit par des matières nobles travaillées différemment, comme l'or 18 carats martelé ou poli mat, le 24 carats dont la couleur est plus jaune et l'éclat plus sourd, les pierres de toutes les provenances et de toutes les teintes aux facettes irrégulières ou non taillées...
Ces bijoux légèrement cabossés accrochent la lumière différemment et revendiquent un style anticonformiste. Ils ont l'air d'avoir vécu et rappellent surtout qu'ils ont été modelés à la main.
source:Madame Le figaro
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