Rencontre avec l'actrice américaine, nouvelle égérie des montres Tag Heuer
Un talent unique pour concilier glamour hollywoodien et humour potache, un rire aussi célèbre que celui de Julia Roberts... Pas de quoi étourdir cette girl next door sportive et bien dans sa peau. La nouvelle égérie Tag Heuer cultive le bonheur avec une simplicité désarmante, loin des mirages du star-système.
Studios Paramount, Los Angeles, la célèbre et gigantesque grille d’entrée vue mille fois dans les films, celle qui sépare la ville des mortels de l’usine à rêves. L’endroit, émouvant, donne le vertige. À perte de vue, des dizaines de bâtiments titanesques alignés sagement. La plupart ont vu défiler les plus grands noms du cinéma, de Marlene Dietrich à Clint Eastwood, en passant par Marlon Brando ou Tom Cruise. Près de la Melrose Gate, l’immense hangar Stage 18 est étrangement désert. Pas une caméra à l’horizon, pas un décor en place. Seul signe de présence humaine : le cliquetis d’un flash qui crépite frénétiquement sous une petite bâche noire perdue dans ces quelque mille mètres carrés. Devant l’objectif, Cameron Diaz, star radieuse, prend la pose, gainée tour à tour dans un smoking noir chiquissime et une robe longue immaculée. Pour seul bijou, la belle Californienne arbore une montre siglée Tag Heuer. Cameron est la nouvelle égérie de la marque suisse et rejoint ainsi Leonardo DiCaprio, Maria Sharapova ou encore Lewis Hamilton. Une première pour l’actrice : « Cela n’est pas dans mes habitudes de prêter mon image à des marques, mais celle-ci me ressemble. Je me retrouve dans les codes et les engagements de cette maison. C’est une marque honnête. » Et honnête, Cameron peut se targuer de l’être : les faux-semblants, la langue de bois, les minauderies en tout genre ne sont pas son fort. Derrière ce corps sculpté à la perfection (on se souvient encore de sa première apparition, en 1994, de ses jambes extraordinaires dans The Mask), se cache la plus accessible des actrices hollywoodiennes. Et la plus drôle aussi. Une fille cent pour cent nature qui n’hésite pas à plaisanter avec son ex, Justin Timberlake, en pleine promo de Bad Teacher; qui rit à gorge déployée pour un oui ou pour un non ; qui croque les hommes sans complexe (Matt Dillon, Jared Leto, Justin Timberlake, Kelly Slater et dernièrement le joueur de baseball Alex Rodriguez figurent, entre autres, à son tableau de chasse) ; qui joue au golf pieds nus et s’est cassé le nez en faisant du surf. Pas de doute, Cameron se moque bien du qu’en dira-t-on. Et cette philosophie de vie lui va bien. Aujourd’hui, à bientôt 40 ans, tout lui sourit. Rencontre.
“Je fuis la rigidité”
Madame Figaro. - Pourquoi avoir répondu présent à l’appel de Tag Heuer ?Cameron Diaz. - Je n’aime pas faire les choses par hasard. Tag Heuer est une maison pour laquelle j’éprouve un profond respect. Chaque modèle est intemporel et devient un classique. J’aime cette notion de durée. Et puis, je suis très respectueuse de leurs engagements envers notre planète : la marque est membre du Responsible Jewellery Council et s’engage ainsi à respecter l’éthique, les droits humains et l’environnement. Des valeurs qui sont les miennes.
Faites-vous partie de ces femmes collectionneuses de bijoux et tout particulièrement de montres ?
Pas vraiment. Je ne suis pas du genre à accorder ma montre avec ma tenue... J’aime beaucoup le modèle Link Lady, que je porte sur la campagne, pour son côté caméléon : il s’adapte aussi bien aux tenues de jour qu’aux red carpets. Il est passe-partout la journée et élégant le soir. J’aime cette dualité sur une même pièce.
Le temps qui passe représente une angoisse pour bon nombre d’actrices. Est-ce votre cas ?
Absolument pas ! C’est quelque chose contre quoi on ne peut pas lutter. Pourquoi perdre de l’énergie à tenter de résister ? Je prends les choses dans le sens inverse : pour moi, chaque jour qui passe est un cadeau. Au lieu de geindre à l’apparition de telle ou telle ride, je remercie le ciel de m’offrir un jour de plus.
C’est une façon très sage de voir la vie. Pourtant celle-ci ne vous a pas épargnée, on se souvient de la mort brutale de votre père à 58 ans, il y a quelques années...
Oui, ç’a été un choc terrible pour nous. Le départ d’une personne que l’on chérit fait partie des leçons de la vie. Il faut savoir dépasser sa douleur pour en tirer quelque chose. Chaque jour, je prends le temps de me demander quelle a été la leçon de la journée. Les épreuves sont difficiles à encaisser, mais elles peuvent rendre plus fort, plus serein et par conséquent plus heureux.
Et heureuse, vous semblez l’être : votre rire résonne partout où vous allez. Quelle est votre recette du bonheur ?
J’ai décidé de vivre ma vie exactement comme je le voulais, sans m’imposer de contraintes sociales ou cinématographiques ! Pas question de me dire : oh, il faut que tu fasses ça pour que l’on pense ça de toi. Je suis mon instinct et mes envies en toute liberté. Je fais tout pour apporter de la gaieté dans ma vie ; cela passe par le choix de mes amis et de mes films, souvent des comédies (Mary à tout prix, In Her Shoes, Very Bad Things, Allumeuses !, The Holiday... NDLR). Être positive, c’est une façon de permettre aux bonnes choses d’arriver. Je fuis la rigidité !
Les médias disent souvent que derrière cette bonne humeur apparente se cache quelqu’un de très cynique...
Oh, mon Dieu ! J’ai dû employer ce terme dans une interview quand j’avais 24 ans et ça me poursuit encore aujourd’hui ! Je devais être drôlement mal dans mes baskets à l’époque... Aujourd’hui, je suis la personne la plus optimiste du monde. Je suis persuadée que dans la vie, tout est possible. Et puis, avec l’âge, je comprends mieux ce que je fais et où je veux aller.
“Je fais du cinéma… et alors ?”
Dernièrement, le magazine Forbes vous a placée huitième dans son classement des actrices les mieux payées au monde. Malgré ça, vous avez su rester simple. Vous n’avez même pas de chauffeur...Pour quoi faire ? J’aime beaucoup trop conduire pour confier le volant de ma Prius à qui que ce soit ! La vie m’a appris à être humble et surtout reconnaissante. La grosse tête ne sert pas à grand-chose. Je fais du cinéma... et alors ? Cela ne me rend pas différente d’une autre personne.
À cette exception près que vous faites partie des femmes les plus sexy de la planète...
Le matin, quand je me regarde dans le miroir, je ne me trouve pas particulièrement sexy ! Je me dis plutôt : direction le club de sport, ma fille ! Et puis, vous savez... plus le temps passe, plus je prends soin de moi. Ce corps, il ne faut pas croire, je l’entretiens avec des heures d’exercice par semaine.
Outre l’exercice, quels sont vos secrets pour conserver cette silhouette de rêve ?
La constance. Je fais tout de manière constante et régulière. J’ai passé l’âge de m’autoriser des excès. Tous les jours, je fais de la gym et je cuisine des légumes. Je suis également une water girl convaincue. J’ai toujours une bouteille d’eau à portée de main. Et puis, dès que je le peux, je prends ma planche et je vais surfer dans des eaux claires et chaudes... donc surtout pas à Los Angeles, mais plutôt à Hawaï.
Que changeriez-vous physiquement si vous le pouviez ?
À l’instant où je vous parle, je m’offrirais une manucure ! J’ai honte de mes ongles. Quant à mes mains, c’est un désastre ! À force de cuisiner, je les malmène en me brûlant ou en me coupant... Pas très sexy ! Bien que j’aie appris à m’accepter telle que je suis, j’adorerais avoir davantage de formes : plus de fesses, plus de seins..., des formes, quoi !
Vous êtes née à San Diego et vivez entre New York et Los Angeles. Quelles sont vos habitudes dans la cité des Anges ?
Je ne suis pas quelqu’un qui aime les rituels. Cependant, plusieurs fois dans le mois, je participe à ce que j’ai baptisé des « family meals » : avec une bande d’amis, on se reçoit une fois chez l’un, une fois chez l’autre pour un dîner marathon. On nomme le chef du jour, et les autres suivent les ordres. On se met en cuisine à 13 heures, on cuisine tout l’après-midi et on passe à table vers 19 heures. C’est très convivial.
Quelle est votre spécialité ?
La cuisine cubaine, bien sûr ! N’oubliez pas que j’ai des origines cubaines par mon papa. Haricots noirs farcis, poulet à la sauce piquante ou assortiments de grillades marinées..., tout y passe.
Photo DR
Au centre, Cameron Diaz, dans son prochain film What To Expect When you're Expecting, réalisé par Kirk Jones.
“La gent masculine ne m’effraie pas”
Vous avez la plastique idéale pour tout vous autoriser en mode. Pourtant on vous voit souvent en jean...J’avoue : je ne suis pas une folle de mode. Ça ne
m’intéresse pas beaucoup. La plupart du temps, je suis en jean, j’ai d’ailleurs un faible pour la marque Acne. Pour le reste, je n’écoute pas ce que nous dictent les tendances. Je me fie à des pièces intemporelles, à des basiques dont je ne suis pas près de me lasser. Je déteste faire du shopping...
Ce qui ne vous empêche pas de fouler les tapis rouges avec élégance...
J’aime opérer des petits coups d’éclat en arborant des tenues ultra-couture pour certaines occasions. Mon côté fille qui reprend le dessus, sans doute ? J’aime beaucoup ce que fait Victoria Beckham, par exemple !
Vous êtes connue pour votre franc-parler, pouvez-vous nous confier quelque chose d’inavouable à votre sujet ?
Il y a beaucoup de choses. Disons que je peux siffler vraiment, vraiment très fort.
Vous n’êtes pas une folle de mode, vous aimez siffler à la garçonne, vous adorez conduire : finalement vous êtes un peu un esprit d’homme dans un corps de femme...
C’est tout à fait ça ! Depuis toujours, je suis le garçon manqué de la famille : petite, j’adorais me bagarrer, construire des cabanes... En grandissant, j’ai gardé ce côté garçon. Aujourd’hui, je suis d’ailleurs le « meilleur copain » de beaucoup d’hommes. Ce qui peut déstabiliser les médias, qui me prêtent parfois des relations amoureuses avec certains d’entre eux... à tort ! Mais la gent masculine ne m’effraie pas !
Vous serez bientôt à l’affiche de l’adaptation du best-seller What to Expect When you’re Expecting (1), de Heidi Murkoff, considéré comme la bible de la grossesse. Ce rôle de future maman vous a-t-il donné des envies de pouponner ?
Hum, hum... chaque chose en son temps !
(1) En salles le 23 mai.
source: Madame Le Figaro
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