Le Belge vient d’être nommé directeur artistique des collections de haute couture, de prêt-à-porter et d’accessoires féminins
Il fallait s’y attendre. Le créateur anversois Raf Simons, débarqué en février de sa mission de directeur artistique chez Jil Sander (où il s’occupait des collections homme et femme depuis juillet 2005), vient d’être nommé à la tête de la création mode femme chez Dior. Il fut le dernier des favoris dans la longue liste des noms évoqués comme éventuel repreneur du poste laissé vacant par John Galliano depuis mars 2011. Parmi les successeurs dont les noms ont circulé a même figuré celui de Marc Jacobs, actuel directeur artistique de Louis Vuitton, ou encore celui de Riccardo Tisci, occupant le même poste chez Givenchy, outre celui de Nicolas Ghesquière à la barre de la maison Balenciaga.
Mais tous les espoirs ont semblé s’effondrer lorsque Raf Simons, remercié chez Jil Sander, a quitté l’Italie sans aucun effet d’annonce de la part de Dior, tandis que la maison Yves Saint Laurent mettait fin au contrat de Stefano Pilati avant de confirmer la nomination d’Hedi Slimane à la direction artistique. Par un effet rebond, le milieu de la mode a attendu en vain une nomination immédiate chez Dior au même moment. Il n’en a rien été. Par une curieuse réverbération, Raf Simons occupera désormais avenue Montaigne un poste comparable à celui de Hedi Slimane chez YSL. L’ironie de la chose, c’est que Slimane, en posant la jurisprudence du style Dior Homme de 2000 à 2006, s’est très souvent vu comparé –,comparaison à nuancer, à tort ou à raison –, au style posé par Raf Simons sous sa propre marque éponyme. Puis les parcours divergents de l’un et l’autre, l’affirmation grandissante de l’esthétique Slimane chez Dior Homme et la mission de Raf Simons chez Jil Sander ont dilué cet antagonisme.
La dernière collection Jil Sander (automne-hiver 2012) signée Raf Simons présentée en février dernier à Milan fut un véritable hommage à un nouveau New Look de Dior. De quoi aiguiser les attentes des fans de Dior et d’YSL, les ambitions des deux groupes (LVMH pour Dior, PPR pour YSL), de quoi – s’il en était besoin – stimuler les deux créateurs. Bref, une excellente nouvelle en somme, sans oublier le talent des hommes eux-mêmes, talent essentiel, talent par lequel tout commence et tout finit.
source: Madame Le Figaro
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